Comme chaque année, le marché de l’immobilier ralentit pendant l’été, mais la rentrée arrive à grands pas. Après la crise sanitaire qui a bouleversé les Français, la reprise interroge. Certains indicateurs semblent prometteurs. Toutefois, certaines craintes demeurent. Alors, que nous réserve la rentrée immobilière cette année ? Faisons le point !
Achat immobilier : des chiffres optimistes pour la rentrée ?
Les taux d’intérêt ont affiché une nouvelle baisse cet été. En effet, l’Observatoire Crédit Logement/CSA fait état d’un taux moyen mensuel de 1,25% en juillet contre 1,29% en juin. Ainsi, ce léger repli est de bon augure pour la rentrée (source : Les Echos). En effet, ces chiffres témoignent d’une volonté de soutenir la demande de crédits immobiliers.
Eric Allouche a déclaré à ce sujet : « Tant que les taux resteront bas et que la situation économique ne sera pas un frein, il est cohérent de penser que la demande restera soutenue »
Par ailleurs, le confinement a provoqué une hausse de la demande. Les recherches immobilières explosent, de quoi rassurer les professionnels du secteur. D’une part, les ménages désirent finaliser leur achat prévu avant le confinement. D’autre part, de nombreux foyers sont en quête d’un nouveau logement depuis l’épidémie.
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Par conséquent, le marché de l’achat immobilier devrait continuer à surfer sur cet élan encourageant.
Achat immobilier : des prix en baisse à la rentrée ?
Certains professionnels redoutent une baisse des prix du marché en raison de la situation économique actuelle (source : Le Monde).
En effet, la mise en place du chômage partiel et le risque de licenciement qui en découle laissent planer le doute. La polémique alimentée par Airbus et sa suppression de 15 000 emplois en est la parfaite illustration (source : 20 minutes). Les banques craignent l’insolvabilité de ses contractants.
À ce titre, l’Observatoire de l’immobilier a constaté une chute des prix entre le mois de juin et le mois de juillet. Ainsi, un appartement ancien a perdu en moyenne 5867 euros de sa valeur contre 7635 euros pour une maison. Dans les grandes villes, les prix restent globalement stables même si les analystes ont constaté une légère baisse dans la capitale avec un prix médian de 11 950 euros en juillet contre 12 000 euros en janvier 2020 (source : LCI). Le président adjoint de la Fédération nationale de l’immobilier a déclaré à ce sujet : « Les grandes villes affichent aujourd’hui une stabilité de prix, mais elles peuvent connaître un réajustement à la baisse quand l’activité économique est affectée ».
Achat immobilier : des difficultés pour emprunter à la rentrée ?
Malgré des taux bas et des prix attractifs, les difficultés pour accéder à la propriété risquent de se multiplier à la rentrée. Les recommandations du Haut conseil de stabilité financière (HCSF) visant à durcir les conditions d’octroi en sont la cause principale. Toutefois, faire appel à un courtier augmentera vos chances de réussite.
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Location immobilière : un marché saturé à la rentrée ?
Le confinement a eu un impact majeur sur les besoins et les rêves des Français. Aujourd’hui, la plupart d’entre eux convoitent de plus grands espaces, de la verdure et un extérieur. Certains désirent accéder à la propriété tandis que d’autres recherchent une nouvelle location. Ainsi, le marché locatif est en pleine effervescence.
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De plus, le nombre d’étudiants augmente. En septembre 2020, 35 000 étudiants supplémentaires sont attendus. En cause ? Une entrée dans la vie active tardive, une hausse démographique importante et des bacheliers nombreux (conséquence d’un taux de réussite élevé eu baccalauréat). Ainsi, les logements étudiants sont très prisés. Chaque année, la fin de l’été se transforme en un véritable parcours du combattant pour ces jeunes Français en quête d’un appartement (source : Ouest France).
Cet été apparaît particulièrement difficile en raison du COVID-19. En effet, beaucoup d’étudiants quittent normalement leur logement durant l’été – mettant en place un roulement naturel. Mais l’épidémie a bouleversé ce schéma habituel. Certains étudiants n’ont pas déménagé en raison du report des examens. Le marché de la location étudiante risque donc d’être particulièrement saturé à la rentrée.
De manière générale, le marché de l’immobilier est donc au beau fixe à l’approche de la rentrée. Toutefois, il est encore trop tôt pour prédire les conséquences de cette crise sanitaire sur le marché. Il convient donc de rester vigilant !