Au début du mois de juin 2023, Elisabeth Borne a dévoilé une série de mesures visant à enrayer la crise du logement. Même si le gouvernement assume n’avoir trouvé aucune solution miracle, il prévoit néanmoins de répondre à plusieurs objectifs. En effet, ce plan logement a pour vocation de soutenir, entre autres, la rénovation énergétique, l’accession à la propriété, la relance de la construction et la rénovation des logements sociaux.

Crise du logement : les mesures annoncées par le gouvernement

Prolongement du PTZ et coup de pouce à la rénovation

Dans un contexte de crise immobilière, l’État a annoncé la prolongation du Prêt à taux zéro (PTZ). Une bonne nouvelle alors que ce dispositif devait prendre fin en décembre 2024. Désormais, les primo-accédants pourront bénéficier de cette aide financière jusqu’en 2027 pour financer l’acquisition de leur résidence principale. Mais attention : cette offre exclut l’achat de maisons individuelles.

Afin de booster et d’encourager la rénovation énergétique, 3 000 nouveaux accompagnateurs Rénov’ devraient rejoindre les 2 000 conseillers de MaPrimeRénov’ déjà présents. Mais ce n’est pas tout. Les guichets France Rénov’ seront aussi revus à la hausse, passant ainsi de 450 à 1 300.

Crise du logement dans le neuf : fin du Pinel et relance de la construction

Lancée en 2014, la loi Pinel avait pour objectif de favoriser l’investissement locatif dans l’immobilier neuf. Même si depuis son instauration, le gouvernement l’a prolongé à plusieurs reprises, il la juge aujourd’hui coûteuse pour les finances publiques et surtout, inefficace. Pour cette raison, le dispositif Pinel s’arrêtera fin 2024.

Afin de contrebalancer cette décision, le gouvernement prévoit d’insister davantage sur l’offre de logement locatif intermédiaire, qui propose des loyers modérés. Il prévoit également de relancer la construction neuve dans le pays grâce au rachat de plus de 47 000 logements non vendus par la Caisse des dépôts et Action Logement.

Les obstacles à l’obtention d’un crédit immobilier

Malgré la crise du logement, il ne faudra pas compter sur une amélioration du crédit bancaire. En effet, sur avis de la banque de France, les conditions d’octroi d’un prêt restent strictes. Ainsi, le taux d’endettement est maintenu à 35 % des revenus nets, et ce, quel que soit le niveau de ressources des ménages.

En ce qui concerne le remboursement de leur prêt, les ménages ne pourront plus que s’endetter sur 25 ans maximum. Ils bénéficient cependant de deux ans supplémentaires si :

• ils acquièrent un bien en VEFA ;
• ils achètent un logement ancien avec des travaux d’envergure.

Avant cela, la durée maximale de remboursement était fixée à 30 ans. Plus contraignante, cette mesure ne joue pas en faveur des emprunteurs.

Le seul changement visible côté crédit bancaire concerne le taux d’usure. Alors qu’elle devait s’arrêter fin juin 2023, l’État va prolonger sa mensualisation jusqu’à la fin de cette année. Une excellente nouvelle pour les emprunteurs, mais aussi les établissements bancaires !

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