Les tarifs des emprunts immobiliers vont progressivement remonter.
Depuis plus d’une année, la baisse historique des taux d’emprunt favorise le marché immobilier français. Les taux historiquement bas ont favorisé l’emprunt, les investisseurs se sont précipités vers les banques. Aujourd’hui il est difficile de trouver des biens en vente tellement la demande d’achat a été forte.
Depuis quelques semaines en revanche, plusieurs indicateurs nous montrent que la tendance s’inverse, une remontée des taux est à envisager. Au début du mois de novembre, la grande question était : « l’élection de Donald Trump va-t-elle immobiliser le marché immobilier européen et français ?». Et pourtant, quelques temps après l’élection américaine, les obligations à terme OAT, soit les taux d’emprunt d’Etat ont grimpé jusqu’à 0,82% mi-novembre, pour au final se stabiliser à nouveau autour des 0,75%.
Mais qu’est ce que les OAT (ou obligations assimilables du trésor) ? Les obligations à terme, représentent le prix des ressources financières pour les banques. C’est donc en fonction des OAT que les taux d’emprunt sont fixés en Europe et dans le monde. L’un des éléments clés du marché immobilier est sa stabilité, l’élection de Donald Trump a rendu instable le marché. Elle en a surpris plus d’un, la surprise a créé une instabilité passagère. Ne sachant pas à quoi s’attendre les instituts bancaires se protègent donc en prévision des prochains mois à venir.
Les banques ne le cachent plus et augmentent petit à petit leurs tarifs sur l’emprunt immobilier.
En effet, il n’y pas que les OAT et l’élection de Donald Trump qui sont des facteurs expliquant la hausse des taux. Il faut comprendre qu’après avoir délivré autant de crédit, les banques ont atteint leurs objectifs, elles prennent donc leurs précautions dans l’attribution des prêts immobiliers en cette période de fin d’année. Pourtant du côté des investisseurs, l’achat est poussé par la future remontée des taux. Il faut emprunter et acheter maintenant car les tarifs des taux sont moins élevés.
Les professionnels de l’immobilier en revanche confirment que les ventes ont considérablement augmentés depuis l’année précédente. Considérant les ventes ont augmenté de plus de 20% en une année, en revanche le nombre de bien en vente est de moins en moins important.
Selon les professionnels les premiers signes de l’augmentation du coût des crédits est de diminuer les renégociation des crédits. Dans un second temps, cette augmentation va aussi accélérer les réponses des projets d’achats en cours d’étude, avant la fameuse remontée des taux. Il faut bien comprendre que le marché bancaire est aujourd’hui principalement animé par les renégociations bancaires ou les rachats de crédit immobilier (plus de la moitié des dossiers étudiés sont des rachats de crédit).
Mais encore
En revanche, certains courtiers nous explique que se précipiter sur les derniers taux « bas » n’est pas significatif d’un crédit intéressant. Il y a une différence de taux de 1,30% à 1,50%. Elle aura une conséquence de 20€ sur les mensualités à venir. (si le crédit est d’une centaine de milliers d’euros sur moins de vingt ans). En réajustant intelligemment le prêt, cette différence disparaît.
Les investisseurs s’y retrouvent donc, les conditions d’accès au crédit sont similaires à celles du début de l’année 2016. Les taux bas ont provoqué une augmentation des biens mis en vente. Selon les économistes, une augmentation rapide des taux stabiliserais le prix des biens. Le coût du crédit est un élément régulateur du pouvoir d’achat des investisseurs.
Les professionnels du métier s’accordent pour dire que l’élection américaine ne fera pas précipitamment remonter les taux de crédit immobilier. En France, ils sont même d’accord pour dire que le record du nombre de transaction dans l’ancien sera battu (plus de 840 000). Pour eux suite à trois année de « vache maigre », le marché est aujourd’hui dynamité et il semble vouloir équilibré les trois années compliquées de 2012 à 2015.